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Original
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Personne ne veut jouer à une campagne avec l'empereur Fred ou le grand chancelier Bob.
L'approche habituelle consiste donc à donner à chaque personnage des noms de haute
fantaisie, comme le roi Geon'ai, sire Lua'an-Eradin ou dame Alaahin Mera-Dovrel.
Vous savez, à consonnence étrange et vaguement fantastique. Bien sûr, cela garantit
que les noms seront tous imprononçables, difficiles à épeler et faciles à confondre.
Juste pour rire, demandez à vos joueurs de décrire l’intrigue de votre campagne une
fois celle-ci terminée. Je vous promets que cela ressemblera à quelque chose comme :
L'autre dragon avec cette épée noire opprimait les gens qui vivaient sur ces collines.
Ensuite, ce roi à la très longue barbe a attrapé cette fille aux cheveux ébourrifés,
et elle est allée à l'autre lac. Puis elle a été corrompue par cette malédiction qui
l'a poussée à attaquer le groupe de gars que nous avons trouvés morts. Tu sais,
ceux qui avaient cette épée +1 et le sac de contenance ? Une fois que nous
avons brisé sa malédiction, elle nous a parlé de l'autre dragon et nous a donné
ce truc. Et la carte. Ensuite, nous avons trouvé l'autre dragon, et on lui a botté le cul.
C’est comme vivre dans un mot sans noms propres. Personnellemment, J'ai toujours voulu
faire une campagne comme celle-ci :
Kevin, le Seigneur des Ténèbres, porteur de l'Épée Noire de Découpage, opprimait les
habitants de Gouville-sur-Mer. Ensuite, le roi Jacques Chirac a demandé l'aide de la
princesse guerrière Peau D'Anne. Malheureusement, au pays du Cantal, elle tomba sous
un charme et tua les All Blacks, chevaliers de Gouville-sur-Mer. Enfin, les héros
libérèrent la princesse, traversèrent le royaume de Béthune et affrontèrent Kevin
au pays de Wallonie.
Bien sûr, cela semble stupide, mais vous devez l'admettre : vos joueurs seront
capables de se souvenir, de prononcer et même d'épeler toutes les personnes et tous
les lieux importants.
– Shamus, mercredi 10 janvier 2007